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- Pour qu’ils ne soient pas oubliés, je cacherai tous nos souvenirs dans l’eau.

- So that they are not forgotten, I will hide all our memories in the water.

 

 

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LA MÉMOIRE DE L'EAU / THE MEMORY OF WATER​, 2024​​

Festival Planches Contact, October 19 - January 5. 2025

– L’eau, a-t-elle une mémoire ?

– Si oui, pourrais-je y cacher nos secrets ?

– Elle sera la réserve de notre histoire, un lieu sûr.

La Mémoire de l’eau est inspirée par la théorie de Jacques Benveniste qui fut publiée en 1988 dans la revue scientifique Nature. Une théorie défendant l’idée que l’eau se souviendrait, qu’elle aurait une mémoire et pourrait conserver en elle des informations pour toujours, et les transporter partout, infiniment.

 

Partant de ce principe, je suis allée déposer mes souvenirs dans le ressac de la côte normande, pour qu’ils soient protégés, conservés et consultables sans limite dans le temps depuis n’importe quel endroit où l’eau serait présente.

 

Alors il m’a fallu imaginer comment submerger ce bagage, réinventer les filets dans lesquels nouer la mémoire. Puis photographier. Documenter la cérémonie, la mise à l’eau des souvenirs.

 

Ainsi, vagues, pluie, fleurs, tout me semblait les contenir. Jusqu’aux moisissures des murs de la maison, jusqu’aux murmures des tuyaux du radiateur. Les souvenirs remis à l’abîme m’ont paru ressurgir de toutes parts, imbibant chaque élément de son chant intangible. Le charme a opéré.

Sara Imloul, mars 2024

– Does water have a memory? 

– If so, could I hide our secrets there? 

– It will be the keeper of our history, a safe place.

The Memory of Water is inspired by the theory of Jacques Benveniste, published in 1988 in the scientific journal Nature. The theory proposes the idea that water remembers, that it is endowed with memory and retains information within itself forever, carrying it everywhere, indefinitely.

Based on this principle, I went to deposit my memories in the tides of the Normandy coast, so that they would be protected, preserved and accessible forever, anywhere where water is present.

It then became necessary to imagine how to submerge this baggage, to reinvent the nets within which memory can be tied. Then to photograph. To document the ceremony through which the memories were sent into the current.

As a result, waves, rain, flowers — it all seemed to contain them. Even the mould on the walls of the house, even the hum of the radiator pipes. The memories cast into the abyss seemed to resurface everywhere, soaking every element with their intangible song. The spell worked.

Sara Imloul, march 2024

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