Sara Imloul is a French artist photographer, born in Mulhouse, in 1986.
She works and lives in Paris.
Since 2008 she has developed a practice focused on symbolic and autobiographical photography by staging her contrasted black and white images born out of inner visions and memories.
Contrary to digital manipulation, and instead of returning to the medium’s origins, Imloul’s black-and- white images are conceived as true theatrical pictures, seemingly straight out of the 19th century. Imloul has chosen slowness, the Arte Povera of photography.
Since her studies at the ETPA in Toulouse France, Imloul has been using calotype, a process developed by Henri Fox Talbot in 1840 that allows a contact print to be made from a paper negative. Imloul edits each negative by hand, mixing drawings and collages with her photographic prints, manually composing her own unique story.
A reflection on identity and the introspective dimension is at work here, with the expression of the “I” operating through play. Role-playing, mask-playing and staging games are thus brought together by the magic of photography. And the photographer invests in the tenuous gap that separates reconstitution and recollection, reality and representation. ImIouI conjures up an apparition, revealing an evanescent image that is expressed like a reminiscence. Such a practice is based on questioning the medium’s indexical power, which is capable of materialising thought and generating the fictional repetition of past events.
Trough La Mémoire de l'Eau (2024), Exil, journal domestique (2022-2023), Chez Moi (2020), Passages, de l'Ombre aux Images (2015-2018), Das Schloss (2014), Négatifs (2012) et Le Cirque Noir (2008-2011), she invents personal techniques in her studio that enable her to create her mysterious world of images conveying a theatrical sense of composition, these detailed scenographies, props and sets are arranged with a surveyor’s precision. They require meticulous preparation, built around texts and sketches. The exposure times are long, with no room left for improvisation. lmloul is, above all, looking for an image as close as possible to the threshold of her imagination. Having become pure plastic elements, the people close to her, whom she uses as models, adopt fixed attitudes and sometimes even emphatic gestures. The faces are hidden, the monstration of the bodies fragmented, the metonymy moving them into a blurred register with no vanishing point. Underlying enigma and latent tension are sovereign, designating a photograph experienced as a labyrinthine space where loss is combined with discovery. * Maud de la Forterie, Artpress n°488, may 2021
Imloul also explores video with the essays TRESED, Ballade dans les déséquilibres de la chute (2013) made with dancer Benoit Canteteau, for the fashion industry with PORTRAIT D'UN HOMME (2020) for AldoMaria Camillo and for her personal work with Le Souper de la Biche (2022).
During her three years of study, Imloul was spotted by Dimitri Beck, editor-in-chief of Polka magazine. Following this first publication, she joined the eponymous gallery in 2012 with her graduation work Le Cirque Noir. Since then, her photographs have been exhibited in several galleries, fairs and festivals in France and abroad, including Paris Photo, Art Brussels, Art Madrid, UNSEEN Amsterdam, Le Mois de Photo de Berlin, 1.54 Marrakech, In Cadaques festival, and Les Rencontres de la Photographie d'Arles. She is the winner of the Prix Levallois 2019 for the series Passages, de l'Ombre aux Images (2015-2018).
In 2022, she exhibits at the Manuel Riviera- Ortiz Foundation in duo with Elina Brotherus as part of the Rencontres de la Photographie d'Arles, as well as at Paris Photo for a solo show in the Curiosa sector. In 2023, she had her first solo show with her Belgian gallery Hopstreet in Brussels, and in 2024, she presented her work for the first time at the German gallery Persiehl & Heine in Hamburg. That same year, she was also one of the photographers invited to the Planches Contact residency in Deauville, France, for her series La Mémoire de L'Eau (2024).
Price
Winner of the Prix Levallois 2019 for the series Passages, de l'Ombre aux Images (2015-2018)
Résidences
Planches Contact, Deauville 2024
La Fabrique, Nantes 2013
Editions
Passages, from Shadow to Images, monograph, Filigranes Editions, Paris 2021
Das Schloss (The Castle), monograph, Editions Filigranes, Paris 2015
Das Schloss work in progress, documentary film, The Dark Room Rumour, Paris 2015
Negatives, monograph, self-publishing, Paris 2013
Sara Imloul est une photographe plasticienne française, née à Mulhouse, en 1986.
Elle vit et travaille à Paris.
Depuis 2008, Sara Imloul déploie une photographie autobiographique en s’attachant à fixer dans l’obscurité de ses noirs et blancs des visions intérieures nées du souvenir.
À rebours de la manipulation digitale, renouant bien plutôt avec les origines du médium, les images en noir et blanc d’Imloul sont alors pensées comme de véritables tableaux théâtraux qui semblent tout droit sortis du 19e siècle. Imloul a choisi la lenteur, l’Arte Povera de la photographie.
Depuis ses études à l’ETPA de Toulouse France, Sara Imloul utilise le calotype, procédé mis au point par Henri Fox Talbot en 1840 qui permet, à partir d’un négatif papier, d’obtenir un tirage par contact. Chaque négatif est retravaillé à la main. Imloul mêle dessin et collage à ses tirages photographiques, et compose à la main sa narration singulière.
Réflexion sur l’identité et dimension introspective sont ici à l’œuvre, l’expression du je passant alors par le jeu : jeux de rôles, jeux de masques et jeux de mise en scène sont ainsi réunis par la magie de la photographie. Et la photographe d’investir l’interstice ténu qui sépare la reconstitution de la remémoration, la réalité de la représentation, Imloul suscitant alors une apparition, révélant une image évanescente qui s’énonce telle une réminiscence. Pareille pratique procède d’une interrogation sur les pouvoirs d’indexation du médium, capable de matérialiser la pensée, de générer le redoublement fictionnel des évènements passés.
À travers La Mémoire de l'Eau (2024), Exil, journal domestique (2022-2023), Chez Moi (2020), Passages, de l'Ombre aux Images (2015-2018), Das Schloss (2014), Négatifs (2012) et Le Cirque Noir (2008-2011), elle invente dans son atelier des techniques personnelles qui lui permettent de créer son monde mystérieux d'images véhiculant un sens théâtral de la composition, ces méticuleuses scénographies, accessoires et décors à l’appui, sont réglées avec une précision de géomètre et nécessitent une préparation minutieuse, échafaudée autour de textes et de croquis. Les temps de pose sont longs, aucune place n’est laissée à l’improvisation, Imloul recherchant avant tout une image au plus près du seuil de son imagination. Devenus purs éléments plastiques, ses proches qu’elle emploie comme modèles adoptent ainsi des attitudes figées, parfois même une gestuelle appuyée. Les visages sont dissimulés, la monstration des corps comme fragmentée, la métonymie les déplaçant alors dans un registre trouble, sans point de fuite. Énigme sous-jacente et tension latente sont souveraines, désignant ainsi une photographie vécue comme un espace labyrinthique où la perte se conjugue à la découverte. * Maud de la Forterie, Artpress n°488, mai 2021
Imloul explore également la video avec les essais TRESED, Ballade dans les déséquilibres de la chute (2013) réalisé avec le danseur Benoit Canteteau, pour l’industrie de la mode avec PORTRAIT OF A MAN (2020) for AldoMaria Camillo et pour son travail personnel avec
Le Souper de la Biche (2022).
C’est pendant ses trois années d’école, qu’Imloul est repérée par Dimitri Beck, rédacteur en chef du magazine Polka. Suite à cette première publication, elle intègre la galerie éponyme en 2012 avec son travail de fin d’études Le Cirque Noir. Par la suite ses photographies sont présentées dans plusieurs galeries, foires et festivals en France et à l’international tels que Paris Photo, Art Brussels, Art Madrid, UNSEEN Amsterdam, Le Mois de Photo de Berlin, 1.54 Marrakech, In Cadaques festival, et les Rencontres de la Photographie d’Arles. Elle est la lauréate du Prix Levallois 2019 pour la série Passages, de l’Ombre aux Images (2015-2018).
En 2022, elle expose à la Fondation Manuel Riviera- Ortiz en duo show avec Elina Brotherus dans le cadre des Rencontres de la Photographie d’Arles ainsi qu'à la foire Paris Photo pour un solo show dans la secteur Curiosa. En 2023, elle fait son premier solo avec sa galerie belge Hopstreet à Bruxelles et en 2024 elle présente son travail pour la première fois dans la galerie allemande Persiehl & Heine à Hambourg. Cette même année elle fait également partie des photographes invités de la résidence Planches Contact de Deauville pour sa série La Mémoire de l’Eau (2024).
Prix
Lauréate du Prix Levallois 2019 pour la série Passages, de l’Ombre aux Images (2015-2018).
Résidences
Planches Contact, Deauville 2024
La Fabrique, Nantes 2013
Editions
Passages, de l'Ombre aux Images, monographie, Éditions Filigranes, Paris 2021
Das Schloss (Le Château), monographie, Éditions Filigranes, Paris 2015
Das Schloss work in progress, film documentaire, The Dark Room Rumour, Paris 2015
Négatifs, monographie, auto-édition, Paris 2013